Le réseau gazier perturbe la vie des citoyens
La barrière de la discorde
Les désagréments d’accès aux résidences dans la foulée des travaux d’installation de la conduite de gaz inscrit au prolongement du réseau Bellechasse-Montmagny créent des dissensions depuis que les travaux ont cours dans le secteur de l’église. Tout ça en raison d’une barrière fermée. Une situation conflictuelle qui aurait pu mourir dans l’œuf si la Municipalité de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud aurait un tant soit assumé son rôle de gestionnaire en trouvant un point d’équilibre entre les droits d’accès des uns et les droits de propriété des autres. C’est du moins l’avis d’un citoyen.
Un riverain, Éric Laflamme nouveau propriétaire domicilié au 452, chemin Saint-François Ouest, déplore que beaucoup de désagréments et de frustrations auraient pu être évités si la circulation locale avait emprunté le chemin du Rocher. La présence d’une barrière délimitant ce secteur résidentiel privé, à l’ouest, et le terrain municipal, à l’est, empêchait les quelques riverains de s’approcher au plus près de leurs résidences, soit jusque sur la propriété de la terre de M. Yvon Montminy, située à l’Est de l’église, qui leur a aimablement consenti temporairement une permission d’usage. La raison étant que la route est complètement fermée entre l’église et le centre des loisirs sur le chemin Saint-François Ouest, du 29 juin au 3 juillet.
Au lieu de cela, ils ont été obligés de laisser leur véhicule sur le terrain du centre des loisirs et se taper une marche avec parfois dans les bras tout ce qu’il faut rapporter à la maison. Ça c’est sans compter les quelques mères de famille qui ont dû faire matin et soir le trajet pour aller porter à pied les enfants à la garderie en milieu familial détenue par la conjointe d’Éric Laflamme, Caroline Lapointe.
La Municipalité et une responsable de chantier chez Énergir ont bien tenté de parlementer avec un citoyen de la rue du Rocher pour permettre l’ouverture de la barrière, qui d’ailleurs appartient à la Municipalité, mais sans succès. Ce citoyen avait même poussé la note lundi 29 juin en laissant son véhicule en travers sur le pavé de la rue, signifiant ainsi qu’il était bel et bien chez lui.
«Qu’est-ce que ça aurait été de nous permettre de circuler pendant deux-trois jours en empruntant cette voie. Pourtant l’hiver, cette rue est bel et bien ouverte pour permettre aux résidants de la rue du Rocher de circuler sur le terrain municipal pour se désenclaver au lieu d’ouvrir à leurs frais les montées d’accès à la rue du Rocher ce qui leur serait très coûteux.»
plaide Éric Laflamme
«Au lieu de cela on s’est désolidarisé.»
Même un appel au maire Frédéric Jean a ajouté une couche sur son amertume.
«J’ai eu droit à tous les cas de figure même au camion-remorque de 53 pieds pour me convaincre que l’ouverture de cette barrière n’était pas la solution à nos problèmes.»
Bien qu’il reconnaisse que cette rue n’est pas faite pour une circulation automobile constante, il est d’avis que la Municipalité aurait pu mettre un de ses employés pour contrôler l’accès au secteur.
«Ils nous connaissent tous. Ç’aurait été quoi de le faire. J’aurais été prêt à payer une taxe spéciale pour cette dépense. De toute façon, dès aujourd’hui, mercredi 1er juillet, j’ai de nouveau accès à ma résidence, en circulant par l’est du village. Vous n’en entendrez plus parler. Mais je tenais à le dire publiquement.»
«Dommage, on a tous manqué une occasion d’être solidaire les uns aux autres!»
conclut Éric Laflamme
Aujourd’hui, il est convaincu que la Municipalité de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud a fait défaut à son devoir d’organisation sociale sur son territoire alors que d’importants travaux y sont effectués.