Culture

Jules Gendron est un médecin qui a fait de la poésie une passion. Né à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud le 31 mars 1868 et issu du mariage de Stanislas Gendron et d’Apolline Morin, il poursuit de longues études, notamment au Collège classique de Lévis de 1881 à 1889. C’est dans cette institution qu’il fait connaître ses talents de poète. En 1885, il réussit à publier son poème Rêverie dans Les nouvelles soirées canadiennes, un recueil de littérature canadienne-française et dans le journal Le Monde illustré en 1889.

Poursuivant ses études en droit à l’université Laval, il s’oriente toutefois vers la médecine et complète sa formation à l’Université Saint Paul au Minnesota. Après avoir reçu son diplôme, il pratique dans différentes villes américaines pour finalement s’établir à Grand Rapids dans le Michigan. Dans les journaux de l’époque, on écrit parfois qu’il a résidé à Grand Rapids dans le Minnesota.

Malgré le fait qu’il s’est éloigné de son pays natal, Jules ne renonce pas à sa passion pour la poésie. Il choisit pour cadre Saint-François et la seigneurie de la rivière du sud (Montmagny) pour rédiger La légende des chevaliers d’Oil. Publié en 1928 chez l’éditeur Victor Lafrance à Québec, son livre ne passe pas inaperçu. Il le dédicace aux habitants de son coin de pays.

Jules Gendron participe aux concours de la société des poètes canadiens-français, organisation fondée à Québec en 1924. Son œuvre pique la curiosité. En 1947, Mme Aline Fortier adapte La légende des chevaliers d’Oil pour la présenter dans une série radiophonique de la station CHRC portant sur les contes et légendes du Québec. En 1975, l’écrivain Victor-Lévy Beaulieu ne manque pas de citer l’œuvre de
Jules Gendron dans une émission de la radio de Radio-Canada portant sur l’humour dans la littérature.

Pour en savoir plus, voir le livre de Gaston Deschênes, Les origines littéraires de la Côte-du-Sud, Québec, Septentrion, 1996, 125 pages.

Par Yves Hébert, auteur et historien originaire de Montmagny