Citoyens mobilisés
877 signatures demandant de sursoir à la décision
Une trentaine de citoyens mobilisés de Berthier-sur-Mer contre la fermeture annoncée du point de services Desjardins dans leur municipalité sont venus déposer une pétition demandant aux dirigeants de la Caisse Desjardins de la MRC de Montmagny de surseoir à leur décision de fermeture qui prendra effet le 3 novembre prochain.
C’est à bord d’un autobus scolaire nolisé que le groupe est arrivé à 10 heures au siège social du 116, boul. Taché Ouest à Montmagny où la presse était invitée. Prenant la parole au nom du groupe d’opposition regroupé autour d’elle et affichant de petites pancartes «Non à la fermeture», Nathalie Cloutier a mentionné les 877 signatures amassées, «une pétition qui a été remplie à l’intérieur d’environ deux semaines».
Parmi les citoyens mobilisés, il y avait quelques visages connus, dont l’ancien maire de Berthier-sur-Mer, Rosario Bossé, et l’ancien ministre de la Justice et procureur général, Pierre Blais. En 2018, lors de la fusion des caisses, Pierre Blais s’était montré défavorable par crainte de pertes de service à long terme. La présente décision de Desjardins cautionne ses craintes de l’époque.
«Il y a quelques années, ils ont fusionné Berthier, Saint-François, Saint-Pierre avec Montmagny, en nous promettant qu’après il n’y aurait plus de fermeture. Quelques années après, la clé dans la porte. C’est inacceptable sans consultation.», a déclaré Pierre Blais au micro de CMATV.
Pas comme une lettre à la poste
Le dépôt de la pétition ne s’est pas fait comme une lettre à la poste. Avant l’arrivée des citoyens, une dirigeante de la Caisse est venue s’enquérir de la présence de journalistes avec caméra à la main pour leur signifier qu’ils ne pourraient pas avoir accès à l’intérieur.
Après la brève allocution de la porte-parole des citoyens qui demandent le sursoit de la décision le temps que s’engage une discussion entre Desjardins, la Municipalité et les citoyens pour trouver une solution commune, le groupe s’est engouffré à l’intérieur du siège social à l’abri des caméras. À l’intérieur, bien que le groupe ait mentionné avoir reçu l’assurance de la disponibilité du directeur général pour recevoir la pétition des citoyens, celui-ci a demandé au groupe de quitter l’intérieur pour ne pas recevoir la pétition devant les citoyens engagés contre la fermeture. Il aura fallu des pourparlers pour que finalement la pétition soit remise à la haute direction accompagnée de deux administrateurs. Puis, le groupe a été invité à quitter rapidement à la demande la haute direction «pour des raisons de sécurité».
L’attitude démontrée par Desjardins dans ce dossier fait monter la pression des membres Desjardins comme Pierre Blais l’exprime ici :
«Ce n’est pas normal de fermer un service comme la caisse populaire. Ça n’a pas de sens. Et en plus, ils nous bloquent l’entrée. On n’a pas le droit d’entrer. J’étais en ligne pour aller faire un retrait. Quand je vais faire un retrait, ça va en être un gros, si ça continue» a laissé entendre l’ex-ministre de la Justice sous le gouvernement Mulroney, toujours au micro de CMATV.
Photo: Raynald Laflamme