Économie verte et circulaire
Des entreprises volontaires expérimentent l’économie de la fonctionnalité et de la coopération
Vendre la performance d’usage d’un bien, plutôt que le bien lui-même. Ce concept est plus qu’une conception théorique! Désignée comme étant l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, elle est l’une des 12 stratégies de l’économie circulaire que le consortium EFC Québec déploie pour une économie verte.
EFC Québec est formé de partenaires de six régions du Québec. Elle recevait, le 24 octobre en Mauricie, les organisation membres et autres partenaires dans le seul objectif de présenter les facteurs d’implantation de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération au sein des entreprises québécoises.
Un presque voisin de territoire y est représenté avec la SADC du Kamouraska – Économie circulaire Kamouraska. Comme les cinq autres organisations, elle travaille en binôme avec des conseillers aux entreprises de son territoires et accompagne des entreprises volontaires afin d’expérimenter l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, d’engager la transition et d’en documenter les bénéfices.
Plusieurs entrepreneur(e)s issu(e)s de la cohorte EFC Québec ont témoigné en Mauricie de leur expérience au sein du projet et des facteurs de succès pour la mise en place d’une stratégie d’affaires axée sur l’économie de la fonctionnalité et de la coopération.
Ils ont souligné la profondeur des changements requis au sein de leur organisation de même que les avantages attendus. Ils ont également identifié la nécessité d’intégrer prochainement les externalités positives de leurs initiatives lors de l’analyse de leur dossier par les bailleurs de fonds, afin qu’ils ne soient pas pénalisés par les critères classiques visant exclusivement la rentabilité à court terme.
À propos de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération
Justement puisqu’en économie de la fonctionnalité et de la coopération on ne vend plus le produit, alors on vend sa fonctionnalité. Cela consiste à vendre la performance d’usage d’un bien, plutôt que le bien lui-même. L’entreprise reste propriétaire du bien et tire désormais ses revenus de l’usage et de l’entretien.
Ainsi, l’EFC permet ainsi de:
- éviter la surconsommation de ressources
- promouvoir l’expertise et la valeur des services
- combattre l’obsolescence programmée par la production de biens durables et réparables.
Quels en sont les bénéfices?
Les bénéfices sont :
- la mise en œuvre de modèles d’affaires inédits et résilients
- l’accroissement de la compétitivité des entreprises
- le développement et le maintien d’emploi locaux qualifiés
- la réduction de l’émission de gaz à effet de serre.
Ce qu’ils disent
« Adopter l’EFC est un long processus dont les multiples impacts positifs sont collectifs, et donc difficiles à quantifier. L’environnement n’a pas de prix, c’est bien son problème. »
– Paul Boulanger, expert français en économie de la fonctionnalité et de la coopération
« En repensant de manière judicieuse et raisonnée l’utilisation des ressources, et en misant sur l’usage d’un bien, sur ses effets utiles et sa performance, l’économie de fonctionnalité et de coopération (EFC) augmente la résilience des entreprises face aux soubresauts économiques et climatiques tout en réduisant leur impact environnemental et leurs émissions de gaz à effet de serre.»
– Pascal Vallières, conseiller en changements climatiques au ministère de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques (MELCC)
« Que ce soit du côté des territoires et des entreprises, on voit ici un courage et un esprit d’innovation inspirants. Désormais, l’expertise doit devenir le produit et le projet doit inspirer d’autres régions et d’autres entreprises à joindre le consortium EFC Québec. »
– Claude Maheux-Picard, directrice générale du Centre de transfert technologique en écologie industrielle
qui coordonne avec son équipe le projet du consortium EFC Québec
EFC Québec est financé par Québec
Le programme EFC Québec bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec d’un montant de 1 124 536 $ tirée du programme Action-Climat Québec et rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030.