Les coopératives ont la vie longue
Un modèle d’affaires qui perdure dans le temps
Les coopératives ne sont pas perpétuelles, mais elles ont la vie longue.
Une mise à jour de l’étude datant de 2018 sur le taux de survie des coopératives le démontre. Ce denier coup de loupe a été donnée par le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (CQCM) pour le compte du ministère de l’Économie et de l’Innovation. Les constitutions de coopératives pour la période de 2002 allant jusqu’en 2015 ont servi de base à cette étude.
Les coopératives sont des entreprises pérennes
Les résultats publiés récemment attestent que les coopératives sont des entreprises toujours aussi pérennes au fil du temps.
Les résultats de cette étude évoquent une fois de plus la force du modèle d’affaires coopératif :
- entreprises difficilement délocalisables
- gouvernance démocratique
- valeurs environnementales enchâssées
« Les coopératives sont incontestablement une formule qui perdure dans le temps. Avec un écosystème de soutien omniprésent, les coopérateurs peuvent toujours compter sur des alliés et des expertises diverses et complémentaires dans leur processus d’innovation. Ce faisant, le partage de connaissance et l’entraide contribuent nécessairement à la pérennité et la pertinence de ces entreprises collectives. »
– Nadine Groulx, présidente du conseil d’administration du CQCM
Les coopératives : une formule qui a plusieurs avantages
La formule coopérative comporte plusieurs avantages:
- des retombées socioéconomiques tangibles dans les collectivités,
- la mise en valeur des expertises de différentes personnes pour la réalisation d’un projet commun,
- l’accessibilité à l’intercoopération,
- l’accompagnement afin de demeurer concurrentiel,
- un enracinement local,
- une mobilisation du milieu,
- une gouvernance démocratique.
Avant tout, il s’agit d’un modèle d’affaires qui place l’environnement au sein de son fonctionnement dans sa visée de répondre à un besoin des membres.
Des chiffres qui en disent long
Les résultats les plus récents confirment que le taux de survie des coopératives québécoises est nettement supérieur à celui des entreprises québécoises dans leur ensemble. Les chiffres en disent long:
- 98,8 % des coopératives survivent après la première année,
alors que c’est le cas de 75,4 % des entreprises québécoises; - 79,9 % des coopératives québécoises passent le seuil de la troisième année,
tandis que 48,2 % des entreprises québécoises y parviennent; - 63,9 % des coopératives survivent après cinq ans,
comparativement à 35 % des entreprises québécoises; - 44,4 % des coopératives sont toujours en service,
contre 19,5 % des entreprises québécoises après dix ans.
Notons d’ailleurs que dans 9 secteurs d’activité sur 14, le taux de survie des coopératives atteint le double de celui des entreprises québécoises. Donc, de manière générale, le taux de survie des coopératives dépasse largement celui du secteur privé.
Les coopératives : un modèle collectif à intégrer davantage
« Les résultats de cette étude témoignent assurément l’importance d’intégrer davantage le secteur collectif auprès des secteurs publics et privés. Pour créer un Québec plus prospère, la pérennité des entreprises joue un rôle crucial. Considérant les résultats de cette étude et l’absence de relève entrepreneuriale, le gouvernement du Québec a tout intérêt de favoriser le repreneuriat en mode collectif des entreprises en bonifiant ses contributions pour augmenter l’expertise d’accompagnement. Mobiliser et assurer la relève, conserver la propriété québécoise et le dynamisme des territoires, le repreneuriat collectif est un véhicule inestimable pour favoriser la continuité des entreprises québécoises tout en contribuant à l’enrichissement collectif. »
– Marie-Josée Paquette, directrice générale du CQCM
Nos coopératives locales
Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud compte toujours deux coopératives sur son territoire :
- Caisse Desjardins de la MRC de Montmagny (Centre de services de Saint-François)
- Avantis Coopérative (secteur quincaillerie – Bannière BMR)
Leur présence ici témoigne de grandes mutations. Elles sont passés d’entités mises sur pied par la collectivité sudfranciscoise à de nouvelles entités fédérées sous l’impulsion de regroupement. Aujourd’hui, elles sont des succursales, toujours de propriété collective.
Pour en savoir plus
Pour en savoir plus sur l’étude du taux de survie des coopératives : consultez le rapport d’étude.