Allaitement maternel
Plus de bébés allaités aujourd’hui qu’il y a 25 ans
Le Québec a connu une amélioration notable des pratiques d’allaitement maternel ces 25 dernières années, révèle une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec. Selon le rapport La santé, l’alimentation et le sommeil des bébés, le taux d’allaitement durant les quatre premiers mois de vie est passé de 41 % pour les bébés nés en 1997-1998 à 66 % pour ceux nés en 2020-2021.
L’allaitement maternel exclusif : loin des cibles fixées
Cette avancée significative s’accompagne d’une progression de l’allaitement maternel exclusif, passant de 6 % à 29 % sur la même période. Bien que ce chiffre reste en deçà de l’objectif de 75 % fixé par le ministère de la Santé et des Services sociaux, il témoigne d’une évolution positive des pratiques parentales.
La majorité des bébés dorment suffisamment
À l’âge d’environ 5 mois, les trois quarts (75 %) des bébés dormaient un total de 12 à 16 heures par jour, tel que le recommande la Société canadienne de pédiatrie. Environ la moitié (49 %) des bébés âgés d’au moins 5 mois au moment de l’enquête faisaient leurs nuits, c’est-à-dire qu’ils dormaient au moins six heures d’affilée la nuit.
Au cours du mois précédant l’enquête, environ 13 % des bébés âgés d’au moins 5 mois ne s’éveillaient jamais durant la nuit, 52 % s’éveillaient une ou deux fois et 35 % s’éveillaient trois fois ou plus.
Nombre d’éveils nocturnes des bébés en moyenne au cours du dernier mois, enfants âgés d’au moins 5 mois, Québec
(Groupe CNW/Institut de la statistique du Québec)
Des inégalités de santé tôt dans la vie
L’étude longitudinale «Grandir au Québec», qui suivra plus de 4 000 enfants jusqu’à l’âge adulte, met également en lumière des disparités socio-sanitaires. Les bébés issus de familles monoparentales, de ménages à faible revenu ou dont les parents sont nés à l’extérieur du Canada présentent des indicateurs de santé et d’accès aux soins moins favorables.
La vaste majorité des bébés sont considérés comme étant en excellente santé (72 %) ou en très bonne santé (21 %) par leurs parents. La proportion de bébés perçus comme étant en moins bonne santé, soit bonne, passable ou mauvaise (7 %) est plus élevée chez ceux :
- vivant dans une famille monoparentale (12 %);
- ayant deux parents (ou un parent seul) nés à l’extérieur du Canada (12 %);
- vivant dans un ménage à faible revenu (10 %).
L’accès à un ou une médecin de famille ou pédiatre
Au moment de l’enquête, environ 10 % des bébés n’avaient pas de médecin de famille ou de pédiatre. Cette situation touche entre autres une proportion plus élevée d’enfants :
- vivant dans une famille monoparentale (21 %);
- dont les deux parents (ou le parent seul) sont nés à l’extérieur du Canada (21 %);
- vivant dans un ménage à faible revenu (20 %).
Ces données offrent un portrait détaillé de la petite enfance québécoise, promettant des insights précieux pour les politiques publiques de santé et de bien-être infantile.