Agriculture

Production acéricole

Les Producteurs acéricoles du Québec mènent un combat pour sauver les érables

Production acéricole – Avec en moyenne 72% de la production mondiale de sirop d’érable, le Québec est confronté à une problématique de protection de son potentiel acéricole en forêt publique.

Pour sauvegarder ce potentiel et conserver son rôle de leader mondial sur ce marché de niche, Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) réclament du Gouvernement québécois la protection de 200 000 hectares de forêt publique. Ils jugent ces superficies nécessaires pour permettre la croissance de l’industrie de l’érable, par l’entremise de traitements sylvicoles appropriés.

Les producteurs et productrices acéricoles du Québec

Le syndicat affilié à l’UPA compte désormais sur l’appui de 272 municipalités et 20 MRC. Elles ont adopté jusqu’à récemment des résolutions de leur conseil en faveur de la sauvegarde du potentiel acéricole en forêt publique. L’organisation continue d’ailleurs à recevoir des appuis des villes et villages dans les régions acéricoles du Québec. Un appui réjouissant alors que les producteurs et productrices amorcent la saison des sucres.

Mettre fin à la récolte agressive des feuillus durs

« Un consensus est en train de naître au Québec. L’érable ne doit pas être traité comme n’importe quel arbre. Il occupe une place particulière dans notre culture et notre économie. L’engagement du milieu municipal doit être compris comme une invitation à en faire plus pour protéger le potentiel acéricole en forêt publique. Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts doit d’urgence entendre le message et cesser de privilégier la récolte agressive de feuillus durs par les grands industriels forestiers au détriment des autres usages comme la production acéricole » – Luc Goulet, président des PPAQ

Un apport important à l’économie et à l’environnement

Outre la préservation du potentiel acéricole en forêt publique, les résolutions de conseil adoptées par les municipalités et les MRC reconnaissent l’importance économique et environnementale de la production de sirop d’érable.

Les érablières créent ou maintiennent 12 582 emplois équivalents temps plein, contribuent à hauteur de 1,133 milliard de dollars au PIB du Québec et du Canada, en plus de rendre des services écologiques évalués à 1,62 milliard de dollars par an.

Plan directeur pour le développement de l’acériculture en forêt publique

Les appuis municipaux arrivent à un moment névralgique alors que le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) est pressé de rendre public le Plan directeur ministériel pour le développement de l’acériculture en forêt publique, qui doit protéger le potentiel acéricole de la forêt publique à court, moyen et long termes.

« Tout est sur pause dans les régions en raison du manque de prévisibilité entretenu par le gouvernement du Québec. Ça fera bientôt trois ans qu’on attend et, pendant ce temps, des dossiers d’agrandissement d’érablière et d’ajout d’entailles sont poussés vers la voie d’accotement avec des conséquences importantes pour la relève agricole et le dynamisme de nos régions. La situation se détériore en région et la confiance s’effrite. C’est une situation inacceptable alors que, du côté de l’industrie forestière, on continue à couper les érables sans se soucier du potentiel acéricole. Madame la ministre Maïté Blanchette Vézina doit sortir de son silence et déposer dans les plus brefs délais le Plan directeur afin de clarifier les règles en forêt publique. » – Luc Goulet, président des PPAQ

Des discussions qui traînent

Rappelons que les PPAQ sont en discussion avec le MRNF depuis le dévoilement de la Stratégie nationale de production de bois dévoilée en décembre 2020, une orientation gouvernementale qui n’avait aucune considération pour le potentiel acéricole en forêt publique. Après le dépôt officiel du Plan directeur en mai 2022 et une consultation publique en juillet 2022, le gouvernement n’a toujours pas fait connaître ce qu’il entend faire avec l’acériculture en forêt publique. De leur côté, les PPAQ continuent à réclamer la protection de 200 000 hectares de forêt publique, superficies nécessaires pour permettre la croissance de l’industrie de l’érable, par l’entremise de traitements sylvicoles appropriés.

Les municipalités de la MRC de Montmagny tardent

La MRC de Montmagny, ni aucune municipalité de son territoire, sauf la ville de Montmagny, n’avait en date 10 mars fait connaître publiquement son appui aux revendications des Producteurs et productrices acéricoles du Québec alors que le territoire compte bons nombres d’érablière. Dans la MRC de L’Islet, les municipalités de Sainte-Louise, Saint-Jean-Port-Joli, Tourville, L’Islet, Saint-Damase, et Saint-Aubert ont par résolution déjà confirmé leur appui.

Dossier économique

Pour en connaître davantage sur la production acéricole au Québec, consultez les dernières statistiques à ce sujet.

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