En manchette

Claude Deladurantaye traîne sa rage

Témoin impuissant d’un drame

Claude Deladurantaye, résident de Saint-François, vit toujours avec la rage au cœur une semaine après un événement qui l’a profondément marqué. Vendredi dernier, il était bien malgré lui le témoin impuissant d’un drame qui se déroulait sous ses yeux. Une jeune femme était prisonnière de son véhicule automobile, alors que celui-ci venait de plonger dans la rivière du Sud dans le secteur du chemin des Cascades à Montmagny.

Croisé au hasard à son dépanneur local, tôt en matinée hier, Claude Deladurantaye venait d’acheter l’édition quotidienne du Journal de Québec dans lequel le journaliste Louis Deschênes racontait le drame auquel il a assisté, impuissant.

Avec en main le Journal de Québec qu’il venait de se procurer, Claude Deladurantaye a raconté dans les moindres détails la mort de Josyane Tanguay-Pelletier qui n’a pu être sauvée des eaux froides de la rivière du Sud, le vendredi 21 avril à la hauteur du chemin des Cascades à Montmagny.

Claude Deladurantaye

Photo: Raynald Laflamme

Il a été le premier témoin qui a accouru aux abords de la rivière, lui qui travaille chez Béton Montmagny à la hauteur où l’automobile circulant en direction Est sur l’Autoroute 20 s’est engouffrée pour une raison encore inexpliquée dans les eaux vives et glacées de la rivière du Sud, en pleine crue printanière.

«Elle était consciente et je lui parlais»

«Quand je l’ai vue la première fois dans le véhicule, elle semblait inconsciente. Puis, je l’ai vue bouger, grimper sur son siège, pour finalement se glisser à l’arrière. Pendant tout ce temps, je lui criais que les secours allaient arriver. Elle semblait sereine. Un moment donné, j’ai quand même vu le véhicule piquer du nez et couler avec elle à l’intérieur. À l’arrivée des policiers, c’est moi qui leur ait dit où se trouvait la femme dans le véhicule.»

À travers son récit, est exprimé toute sa colère à l’endroit du Service de la sécurité incendie et de la sécurité civile de la Ville de Montmagny. Le service a tardé à arriver sur les lieux avec aucun équipement adéquat, «pas même une corde», pour prêter secours à la victime identifiée comme étant Josyane Tanguay-Pelletier, 36 ans, une jeune notaire de Rimouski.

«Ils n’ont jamais voulu tenter quoi que ce soit.», dit-il en parlant des pompiers.

Un service inadéquat

À la lumière des faits, Claude Deladurantaye aurait préféré appeler directement les Croisières Lachance que le Service de la sécurité incendie. Après leur arrivée, avec l’UMA une embarcation de sauvetage développée par eux, tout a été fait en peu de temps pour accrocher le véhicule et le ramener aux abords, mais il était trop tard pour sauver une vie.

«J’ai tout raconté aux enquêteurs et au coroner et je ne m’arrêterai pas de parler. Je suis même prêt à aller à JE. Ce que je veux? Plus jamais que ça arrive! Les pompiers doivent être formés et avoir l’équipement pour intervenir dans pareil cas [la Ville détient une embarcation de sauvetage de type UMA depuis 2020, mais aucune formation n’a été donnée à ses pompiers pour l’utilisation de cet équipement de sauvetage en eau vive]. Montmagny compte quand même deux ponts et la route 20 à proximité qui traverse la rivière du Sud. C’est inacceptable un service pareil!»

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2 Responses

  1. Sylvie Deschamps says:

    Vraiment innaceptable qui n’y a pas plus de service dans des cas comme celui de cette dame .
    J’espère que cela ne va plus jamais arriver.

  2. Philippe Beaudry says:

    A 100,000$ par année, le chef des pompiers avait l’obligation d’assurer la formation dès la réception du matériel. Il semble qu’il ne l’a pas fait. Alors il devrait être remercier de ses services. L’imputabilité devrait toujours prévaloir quelques soit les circonstances. A Montréal on signale des infractions mais on ne prend pas les moyens pour faire observer les règlements. 7 personnes sont mortes parce qu’il n’y a pas eu de suivit. Quand aurons nous des personnes qui mettent leur culottes?
    Dans les deux cas il n’y a pas d’excuses. DÉMISSION tout court.

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