Industrie et commerce

Fidéliser les jeunes travailleurs

Les entreprises doivent améliorer la rétention de leur relève

Les employeurs, le savent! Embauchez de la jeune main-d’œuvre n’est pas une mince affaire. Fidéliser les jeunes travailleurs à l’entreprise demeure un plus grand défi.

Un récent sondage Léger confirme que la volatilité sur le marché du travail québécois est là pour de bon. Les jeunes travailleurs âgés entre 16 et 24 ans ont l’intention dans une proportion de 59% de changer d’emploi d’ici cinq ans. Leur désir de changement d’emploi impose une pression importante sur les entreprises. Elles doivent redoubler de créativité pour répondre aux attentes de cette nouvelle cohorte de travailleurs.

La fidélisation des jeunes : une formule gagnante qui reste à trouver

Ces jeunes travailleurs tout juste sortis des bancs d’école sont beaucoup plus nombreux (19%) que leurs collègues plus âgés à ne pas pouvoir cerner ce qui les ferait rester dans une entreprise. Les entreprises doivent dès lors préconiser avec eux une approche basée sur la communication et l’ouverture.

«Il n’y a malheureusement pas de recette magique. Les entreprises qui sauront faire preuve d’écoute se distingueront du lot », déclare M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du Conseil du patronat du Québec (CPQ), commanditaire du sondage avec l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Une difficulté ou une opportunité pour les entreprises

« La mobilité interne peut s’avérer un puissant outil de rétention de la relève. Comme les jeunes travailleurs sont plus enclins à penser qu’il faut changer fréquemment d’emploi pour avoir une carrière épanouie, les employeurs devraient mettre davantage en valeur les occasions d’évoluer au sein de leur organisation, que ce soit en gravissant les échelons ou en contribuant à d’autres secteurs de l’entreprise », ajoute pour sa part Mme Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre des CRHA.

Des jeunes très sollicités

Le sondage révèle que près d’un jeune travailleur de 16 à 34 ans sur deux (49 %) s’est vu approcher au moins une fois par un chasseur de têtes ou un recruteur dans la dernière année. C’est plus que les travailleurs âgés de 35 ans et plus (39 %). 

«On constate que même les postes d’entrée requièrent une firme de recrutement. C’est vraiment la course aux talents pour tous les âges et types de postes. Et je prédis que ce sera une dynamique pérenne », ajoute Karl Blackburn du CPQ.

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qui s’intensifie, les données révèlent aussi que les jeunes travailleurs démontrent moins de patience dans la durée du processus de recrutement. Un travailleur sur quatre aurait aussi abandonné le dépôt d’une candidature à un poste parce que c’était trop complexe. 83 % des 16 à 34 ans considèrent que la durée maximale du processus d’embauche devrait être de quatre semaines ou moins.

Préparer la relève au marché du travail

Un peu plus de la moitié des 16 à 34 ans (63 %) estiment que le milieu de l’éducation et leur formation les a préparés adéquatement à faire leur entrée sur le marché du travail.

« Cette perception milite en faveur d’un maillage accru entre les employeurs et les établissements d’enseignement de tous les niveaux. Il faut permettre à la relève – notamment par le biais de stages ou de programmes qui proposent l’alternance travail-étude – de goûter davantage à la vie professionnelle et de faire l’expérience des besoins évolutifs du monde du travail », conclut Manon Poirier, de l’Ordre des CRHA.

Les répondants au sondage

Le sondage a été réalisé auprès de 802 répondants de 16 ans et plus, dont 300 âgés de 16 à 34 ans entre le 9 et le 15 février 2023. Pour consulter l’ensemble des résultats du sondage.

À propos du CPQ

Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic.

À propos de l’Ordre des CRHA

Regroupant 12 000 professionnels agréés, l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l’avancement des CRHA | CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle majeur d’influence dans le monde du travail au Québec. L’Ordre participe ainsi activement au maintien de l’équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus sur l’Ordre des CRHA.

Partagez cet article
Partager sur les réseaux sociaux
Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *